Le parfum de l'été ne doit pas faire oublier que les dernières sorties de l’équipe de France ont laissé un sentiment mitigé. Face à un Brésil revigoré et supérieur dans tous les compartiments du jeu, les hommes de Deschamps s’étaient logiquement inclinés (1-3) et avaient montré que la dernière marche qui les sépare des références mondiales n’a pas encore été franchie. Trois jours plus tard, la revue d’effectif contre le Danemark (2-0) avait été beaucoup plus séduisante pour attester que la profondeur de banc et les ressources de cet effectif lui permettent d’assurer son rang. Ces Bleus ont au moins trouvé leur place. Et ça n'a pas toujours été le cas ces dernières années.
Mais ce match contre la Belgique arrive donc à point nommé puisque les Diables Rouges ont un statut comparable à celui des Bleus, justement. C’est une équipe jeune et encensée par la sphère médiatique depuis quelques années, mais qui n’a pas encore atteint son zénith en termes d’harmonie collective. Comme les Bleus, les hommes de Marc Wilmots avaient échoué au stade des quarts de finale lors du dernier Mondial brésilien. Et comme les Bleus, cette sélection est portée par quelques têtes d’affiche très cotées en Europe.
Eden Hazard et Kevin De Bruyne, qui ont survolé leurs campagnes respectives en Premier League et en Bundesliga, seront à surveiller de très près. Le premier est incontestablement le leader offensif de cette équipe, un détonateur capable de faire basculer ce rapport de force par son explosivité, sur une différence individuelle. Le second est devenu une référence de la dernière passe sur le Vieux Continent (meilleur passeur décisif d’Europe cette saison avec 20 offrandes à son compteur) et exploite enfin son potentiel. Thibaut Courtois fait également partie des leaders d’une génération exceptionnelle emmenée par quelques cadres un peu plus chevronnés, comme Vincent Kompany.
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